Zone de turbulence pendant cette période entre la crise de 1929 et la montée de l’hitlérisme. Retour à l’éclectisme, à la féminité : tailles très marquées, poitrines en avant, jupes allongées. La mode masculine va se simplifier.
Jean PATOU a relevé la taille. Passionné de couleurs, il faisait faire ses tissus et exigeait que les fils soient teints avant le tissage. Il a, ainsi, permis la création de nouvelles couleurs. Une couleur a même finie par porté son nom : le bleu patou (bleu foncé teinté de violet).
Fin des années 20 : le pyjama de plage envahit la côte d’Azur, réalisé à partir de toile de soie, en tussor ou en cretonne.
1932 : Développement des accessoires : sacs, gants, chaussures (sobres).
1933 : La coupe en biais modèle le corps. La styliste Madeleine VIONNET travaillait directement sur le mannequin. C’est ainsi qu’elle a découvert la coupe en biais. Avant, cette technique s’appliquait uniquement sur les cols, les bas de manches, et les garnitures. Elle a pris la décision, ensuite, de couper une robe en biais, le résultat fut immédiat, la robe avait un plus beau retombé. Cette technique ouvrit la voie sur des nouvelles techniques de drapés inspirés de la Grèce antique.
1934 : Les dos se dénudent quand les jambes se couvrent. Les maisons CHERIT, Marcel ROCHAS, Maggy ROUFF en créent.
1935 : Simplification des vêtements pour enfants.
1936 : Les vêtements de nuit sont plus sophistiqués. Réalisés en satin comme en Grèce antique : de larges décolletés qui marquent la taille.
La mode masculine se simplifie également : simple et chic, le complet veston s’impose. La redingote disparaît et le complet veston devient le symbole de l’élégance. Les pardessus croisé, chapeaux melons ou chapeaux mous règnent encore. Petit à petit, les hommes s’autoriseront à ne plus porter de couvre chef.
Cristobal BALENCIAGA, fuyant la guerre civile espagnole, s’installe à Paris, pour ouvrir sa maison de couture en 1937.
C’est à partir de cette date qu’il commença à parcourir le vieux continent, une expansion qui est devenu plus palpable à partir de 1945. Son style innovant s’imposera au cours de ces années troubles en Europe. C’était sa marque d’identité. Elle l’amena à commencer à recevoir les appels et les visites de certains des plus grands personnages de la scène continentale, comme Marlène Dietrich ou Greta Garbo.
On lui doit également les modèles des robes de mariée de la Reine Fabiola de Belgique, ou les créations pour les épouses des grandes fortunes d’Amérique du nord.

Il a sans aucun doute fait un apport majeur au monde de la mode : l’introduction d’une nouvelle silhouette pour la femme. La rupture avec les valeurs en vigueur se concrétisa avec des modèles aux lignes fluides et aux volumes surprenants : la ligne tonneau (1947), le look semi-ajusté de 1951, les jupes ballon d 1953, la tunique de 1955, la robe sac de 1957 ou le baby-doll de 1958. Ce fut l’éclosion définitive, l’ascension aux autels de la couture d’un iconoclaste en avance sur son temps. Pour preuve, les louanges incessantes de ses collègues, de l’industrie de la mode et du public en général.
1937 : Naissance du magasine Marie Claire, crée par Marcelle AUCLAIR.
1938 : Le surréalisme apparait dans la mode. Elsa SCHIAPARELLI fait de la mode un art véritable. Elle aime choquer. Son autobiographie s’intitula même Shocking Life. Elle crée des formes étonnantes pour les chapeaux : chapeaux côtelettes, chapeaux en forme de bouteilles d’encre, des boutons en forme de clown, signes astrologiques, patte de lapin.
Un petit chapeau « bibi de singe » apparaît. Il se porte jonché sur un chignon et penché sur le front.
1939 : La mode masculine perd quelques accessoires. Influencée par le prince de Galles, des hommes raffinés des années 30, l’élégance masculine bourgeoise va peu à peu rimer avec simplicité alors que les milieux populaires vont adopter la mode garçonne.
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Auteur : Fatima S.
Source :
100 ans de mode
http://www.cristobalbalenciagamuseoa.com/fr/cristobal-balenciaga/biographie/